Joëlle Aubron est morte mercredi après-midi à Paris à l’âge de 46 ansL’ex-militante d’Action Directe, condamnée en 89 avec les autres membres du groupe à la perpétuité pour l’assassinat du PDG de Renault Georges Besse en 86, avait bénéficié d’une suspension de peine en 2004 pour raison médicale.
Les autres condamnés, Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan, Georges Cipriani, ont entamé leur vingtième année de détention.
Une pétition pour leur libération a recueilli près de 2000 signatures dont celles de responsables politiques (Verts, PCF, LCR, LO) et de personnalités du monde de la culture.
« Les prisonniers d’Action Directe ont terminé la peine de sûreté de leur condamnation à perpétuité. Pour nous leur peine est accomplie. Quoi que nous pensions de leurs activités passées, nous demandons leur libération dans les plus brefs délais », lit-on dans la pétition à destination du ministère de la Justice.
Parmi les signataires figurent Jean-Claude Amara (porte-parole Droit Devant !), Gérard Aschieri (secrétaire général FSU), Denis Baupin (Verts), Olivier Besancenot (porte-parole de la LCR), Martine Billard (député européen Verts), Nicole Borvo (sénatrice PCF), José Bové (syndicaliste paysan), Robert Bret (sénateur PCF), Jean-Pierre Dubois (président de la Ligue des droits de l’homme), Cécile Duflot (porte-parole Verts), Albert Jacquart (généticien, co-président de Droit Devant), Arlette Laguillier (porte-parole de LO), Alain Lipietz (député européen Verts), Henri Malberg (commission justice PCF), Noël Mamère (député Verts).
Les anciens résistants Raymond et Lucie Aubrac, les philosophes Etienne Balibar et Michel Onfray, les écrivains Henri Alleg, Gilles Perrault, Taslima Nasreen, Martin Winckler, les dessinateur Jacques Tardi, Siné et Luz, la comédienne Marianne Sergent, l’anthropologue Emmanuel Terray, le cinéaste Gérard Mordillat sont également signataires.
Les demandes de libération conditionnelle sont possibles après 18 ans de détention. La chambre d’application des peines de la cour d’appel de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a rejeté le 28 février une demande de libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan.En juillet, pour la troisième fois consécutive, la justice avait refusé à Nathalie Méningon le droit de sortir de la prison de Bapaume (Pas-de-Calais), où elle purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité. La détenue a été victime en prison de deux accidents vasculaires cérébraux qui l’ont laissée hémiplégique.
P.S. :
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