Une délégation du ‘Collectif OCTOBRE 2001’ reçue par M. MELOTTEE.
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Une délégation du Collectif « OCTOBRE 2001 » a été reçue le 18/2/2005 par M. MELOTTEE, conseiller du Président de la République, sur le thème de la libération conditionnelle et des longues peines.La délégation du « Collectif Octobre 2001 » [1] était composée de Catherine SIEFERT (SNEPAP-FSU), Pierre V. TOURNIER (AFC), Milko PARIS (Ban Public) et Alain CUGNO (FARAPEJ).


Nous avons rencontré de la part de M. MELOTTEE une grande attention et une sympathie évidente. Sa 1ère question a été de demander notre avis sur l’état des prisons et son évolution. Notre réponse : à une amélioration sensible de 1996 à 2001 a succédé une inflation carcérale dramatique, notre société ayant basculé dans la peur et les réflexes sécuritaires.

Le débat s’est ensuite recentré sur le thème de l’entretien selon deux axes :

  • L’existence des recommandations européennes, pertinentes, mures de l’expérience diversifiée des pays européens – et l’ignorance totale dans laquelle est tenu en France ce travail.
  • Sur le fond même nous avons souligné que presque toutes les

initiatives du gouvernement prenaient le contre-pied des recommandations européennes et ignoraient les travaux scientifiques; qu’une bonne sécurité tant de la société que des personnels de surveillance se fondait sur la sécurité dynamique et l’individualisation des peines; que l’attitude réaliste et efficace en ce domaine était celle de l’humanisme, seule capable de restaurer l’humain en tout homme.

A notre connaissance aucune personne informée ne conteste ces
évidences. Pourquoi une telle unanimité n’atteint-elle pas les
décisions politiques ? Question posée en même temps par M. MELOTTEE et nous-mêmes.
Réponse proposée : l’objet du politique est actuellement mal défini, trop orienté vers l’opinion à laquelle même les magistrats sont plus perméables qu’ils ne le pensent.

La remarquable lettre du Président de la République lue à Montréal au 2eme congrès mondial contre la peine de mort (fin 2004) nous encourage à tenter cette approche via le chef de l’État, par exemple sous la forme d’un colloque tenu sous son haut patronage.

M. MELOTTEE nous a promis d’en parler à M. Jacques CHIRAC.

Notes

[1] dont sont adhérents les Verts


P.S. :
Compte rendu issu de la lettre A.I3.P3./ ICH N°84