Procès Colonna : Justice ou raison d’état ?
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Communiqué de presse du 26 février 2009
Lors du procès en première instance en 2007, Yvan Colonna a été condamné à la réclusion à perpétuité. Désigné « coupable » par les plus hautes autorités de l’Etat avant même d’être arrêté, il a toujours clamé son innocence.
La Fédération Internationale de Droits de l’Homme qui avait commissionné des observateurs au procès en première instance a dénoncé dans son rapport : « un ensemble de manquements dans les règles présidant au respect de la présomption d’innocence, des fautes ou des imprécisions dans l’instruction et la fragilité des éléments retenus à charge » et exprimé des réserves sur le système de la cour d’assises spéciale, composée uniquement de magistrats, pour les affaires de terrorisme, soulignant l’absence de preuves matérielles et une instruction à charge ne respectant pas la présomption d’innocence.

Depuis l’ouverture du procès en appel le 9 février, les révélations et les coups de théâtre se succèdent mettant en évidence de nombreuses carences dans le dossier d’instruction et venant corroborer les remarques déjà émises par la FIDH concernant les manques graves au respect des droits de la défense.

Les Verts réaffirment qu’en démocratie la raison d’Etat ne doit en aucun cas se substituer à la Justice sous peine d’entraîner son discrédit.

L’assassinat du Préfet Erignac est un crime odieux et justice doit être rendue. Cela implique que toute la lumière soit faite et que les procédures soient irréprochables

La Corse et la République en ont besoin.

Djamila Sonzogni, Jean-Louis Roumégas, Porte-parole