Le 28 avril 2023, la publication des statistiques de la population pénale par le ministère de la Justice a fait apparaître un nouveau record. Sans surprise, un nouveau record a été battu, avec, au 1er avril 2023, 73 080 détenu.e.s pour une densité carcérale de 142,2% pour les maisons d’arrêt ou les quartiers maisons d’arrêt, établissements qui concentrent la surpopulation. Cette surpopulation frappe en premier lieu les personnes en détention provisoire alors même qu’elles n’ont pas encore été condamnées. Cela représente 19 773 personnes.
Ce triste record marque une faute historique d’Emmanuel Macron et de ses gouvernements successifs : celle d’avoir volontairement laissé passer une chance inédite de réduire la surpopulation carcérale. Pendant le premier confinement, entre mars et mai 2020, le nombre de personnes en prison avait en effet diminué de 13.500 personnes.
Cette suroccupation est une situation unique en Europe puisque la France est le seul pays des 27 de l’Union européenne à avoir une croissance carcérale si haute. Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ne s’y est pas trompé lorsqu’il a adressé ses recommandations à la France, le 1er mai 2023.
EELV déplore que le recours à l’incarcération soit la réponse pénale la plus fréquemment utilisée par l’autorité judiciaire. D’autres méthodes, des solutions existent.
Dans une tribune publiée dans Regards le 22 mai 2023 consultable ici, la Commission Justice EELV et des élus appellent à un changement de cap.