L’Articulation des peuples indigènes du Brésil (APIB), qui rassemble diverses organisations régionales de lutte pour la défense des droits indigènes, a demandé le 9 août 2021, à la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête sur les actions du chef d’Etat brésilien, Jair Bolsonaro.
Représentant 0,5 % des 212 millions de Brésiliens, les tribus indigènes du pays ont déjà saisi la CPI contre Jair Bolsonaro, mais le font pour la première fois avec des avocats autochtones.
L’APIB considère, preuves à l’appui, » qu’une politique clairement anti-indigène et systématique (…) a été planifiée et mise en œuvre sous la direction de Bolsonaro » depuis son arrivée au pouvoir, en janvier 2019, et particulièrement pendant la pandémie due au coronavirus.
M. Bolsonaro a prôné l’ouverture des terres indigènes et zones protégées d’Amazonie – déjà touchées gravement par la déforestation et la prospection minière illégale – à l’exploitation des ressources naturelles.
En janvier 2021, le cacique Raoni Metuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, avait déjà demandé à la CPI d’enquêter pour « crimes contre l’humanité » contre M. Bolsonaro, accusé de « persécuter » les peuples autochtones en détruisant leur habitat et bafouant leurs droits fondamentaux.