Alors que le cadre légal prévoit que l’emploi de la force n’est possible « que lorsque les circonstances le rendent absolument nécessaire », et que la force déployée doit être « proportionnée au trouble », les types d’armement utilisés par les forces de l’ordre ne correspondent pas à ces prescriptions.
EELV rappelle que la grande majorité des manifestants sont pacifiques et non armés. L’argument avancé selon lequel la violence des manifestants rendrait nécessaire l’emploi d’armes offensives est non seulement fallacieux, mais aussi contre-productif. La violence appelant la violence, son usage par les forces de l’ordre est de nature à aggraver les tensions lors des rassemblements dans l’espace public. Reconnaissant la pénibilité du travail des forces de l’ordre, et les risques que les agents encourent en cas d’affrontements avec les manifestants, il est nécessaire de favoriser des approches de nature à éviter l’escalade de la violence. Le maintien de l’ordre peut être obtenu par l’amélioration des contacts entre organisateurs, le choix du parcours, l’utilisation de protections renforcées ou de dispositifs non létaux comme les lances à eau ou à mousse. Les solutions existent, et permettraient de mieux protéger les agents comme les citoyens, tout en garantissant la liberté de manifester, essentielle à la culture démocratique.